Contenu principal

Pourquoi piloter le climat social en entreprise ?

Publié le
25 novembre 2020
Pilotage de projets et AMOA
Ressources humaines

Salle de sport en entreprise, réflexologie, yoga… les initiatives pour attirer ou fidéliser les salariés ne manquent pas. Mais est-ce synonyme de Qualité de Vie au Travail ? Comment savoir si les salariés sont sensibles à ces initiatives ? Tout simplement, en les interrogeant.

Le constat est assez terne, selon le baromètre « Climat social et qualité de vie au travail » réalisé par Cegos, 59% des salariés sont stressés malgré l’amélioration de leur climat social. Pire : seuls 66% des salariés se sentent écoutés et compris par leur manager contre 70% en 2015. Et même si 84% des salariés estiment également qu’ils arrivent à trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, la route reste encore longue.

De quoi parle-t-on ?

Le climat social est le degré de satisfaction qui règne dans l’entreprise, une notion complexe pour un grand nombre tant son périmètre est vaste. Humeur personnelle, individualités, environnement de travail, relation avec la hiérarchie, charge de travail…, les paramètres à prendre en compte sont nombreux pour espérer dresser un état des lieux fiable du climat social de son entreprise. Ce chantier peut vite devenir chronophage si l’on ne dispose pas des compétences humaines, d’outils de diagnostics performants et d’une stratégie autour du climat social clairement définie.

Mesurer le climat social pour gagner en performance

Pourquoi devrait-on mesurer le climat social ? Cela équivaut à se demander « Pourquoi mesurer la satisfaction de ses clients ? ». En effet, Les premiers clients d’une entreprise, ce sont avant tout ses salariés. Un climat social dégradé aura systématiquement un impact sur la relation client et par conséquent sur la performance. Ne pas le prendre en compte, c’est risquer de perdre en productivité et, à moyen terme, de perdre en rentabilité.

Le pilotage du climat social va permettre d’interroger les salariés sur des thèmes comme

  • Le degré de satisfaction sur leur poste actuel
  • L’environnement de travail dans lequel évolue le collaborateur
  • La confiance qu’ils placent dans leur hiérarchie ;Retour ligne automatique
  • Le niveau d’information qu’ils estiment avoir sur l’avenir de l’entreprise 
  • La politique salariale 
  • La politique RH (formation, avantages/ sociaux) 
  • Le niveau de stress au travail.


On mesure finalement les sources de motivation d’un salarié, à tout niveau, aussi bien vis-à-vis de son management de proximité, qu’au niveau de la direction ou de son environnement de travail quotidien (espace de travail, poste occupé, etc.). La satisfaction du collaborateur, de la même manière que la santé financière d’une entreprise, ne peut pas être efficace en étant mesurée une fois par an. Le climat social se doit d’être piloté au quotidien et dans la durée.

Quelles résistances peuvent apparaître ?

Le mécanisme de régulation sociale s’articule le plus souvent autour de ces 4 acteurs :

false

Prendre le pouls de l’entreprise en bousculant les schémas préétablis peut générer des résistances. En effet, la communication directe entre la direction et les salariés, sans les intermédiaires traditionnels, se fait de plus en plus. Les rôles changent, ce qui peut entraîner des résistances des acteurs historiques. En outre, cette démarche suppose une maturité de l’entreprise pour bien appréhender et assumer les résultats.

Aborder le climat social de façon innovante !

L’innovation peut permettre de dépasser ces résistances. D’ailleurs, le monde de l’IT ne manque pas d’originalité pour répondre à ces enjeux. Weview est la première plateforme web sécurisée en Europe permettant de suivre l’évolution de la qualité de vie des collaborateurs en étant accompagné par un comité scientifique. Leur analyse peut donner du grain à moudre aux DRH !

La start-up Supermood, quant à elle, mesure l’engagement des salariés à l’aide de questionnaires simples et ludiques tout en personnalisant la fréquence et les questions de manière spontanée. Pour preuve, la startup a levé en 2018 2.5 millions d’euros, démontrant ainsi un besoin réel et croissant.

Dans la même lignée, la start-up Bleexo propose de capter un grand nombre de feedbacks et de les restituer sous forme d’indicateurs et d’analyses claires. L’IA adapte les questions posées à l’expérience propre de chacun. Les réponses sont ensuite anonymisées et agrégées par Bleexo, qui joue un rôle de tiers de confiance. Elles sont ensuite analysées et transmises aux managers. Ils peuvent prendre connaissance des points négatifs et les priorités à traiter. Un module de microlearning leur est également proposé pour mettre en place des actions correctives.

Pour soigner son climat social et son e-réputation, Manpower a récemment lancé une station de météo du climat social. Appelée "Care Center", cette solution permet de piloter, en temps réel, le climat social à partir de l’analyse des données de plusieurs problématiques : risques psycho-sociaux, accidents du travail… dont la finalité est de détecter les signaux faibles susceptibles d’engendrer une situation de crise.

La mise en place d’un pilotage du climat social est donc la pierre angulaire d’une démarche plus globale de participation des salariés à la gouvernance d’entreprise. On peut se demander quel est l’impact sur la performance de la participation des salariés aux décisions structurantes d’une entreprise ?

Tom Barrière

 

Tom Barrière
Project Manager