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Quel futur pour la fonction Achats ?
Beaucoup en sont convaincus, la transformation profonde de la fonction Achats est en cours pour tendre vers un rôle de premier plan au cœur de la stratégie des entreprises.
Cette fonction, jusqu'alors considérée comme majoritairement administrative, s’appuie sur les technologies émergentes pour devenir un levier de compétitivité incontournable.
Ainsi, intéressons-nous aux évolutions majeures de la fonction Achats qui modifieront les modes de travail dans les années à venir.
L’évolution des objectifs et enjeux de la fonction
Dans un contexte où l'incertitude est grandissante (conflits géopolitiques, pandémie, ou encore cybercriminalité), l’évolution des objectifs et enjeux de la fonction amorcée s'intensifiera.
Les acheteurs auront pour priorités la création de valeur, l’augmentation de l'efficacité opérationnelle au travers de l’innovation, tout en augmentant la responsabilité des organisations sur les engagements sociétaux et environnementaux.
Nous pouvons prendre comme exemple le “Plastic Act” qui indique une feuille de route à respecter pour la réduction de l’utilisation du plastique à l’horizon 2025.
La recherche de réduction des coûts à tout prix devrait être relayée au second plan.
Concernant les enjeux, la construction d’un réseau fiable entre fournisseurs et l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement sera primordiale pour permettre une capacité d’adaptation importante.
Le métier d’acheteur sera redéfini avec une méthodologie de travail basée sur les soft skills, la créativité, le management et la collaboration.
Les entreprises devront être en mesure de recruter en participant à la construction d’une image de marque attractive mais également avoir la capacité de savoir garder les talents avec des compétences diversifiées sur un marché extrêmement volatil tout en gérant les problématiques liées à la cohabitation de plusieurs générations.
L’utilisation de la technologie pour les prises de décisions stratégiques
Avec l'accélération des innovations technologiques, les décisions d’achats stratégiques auront un niveau de granularité affiné grâce à la Big Data permettant une meilleure connaissance et analyses des risques.
La fonction Achat ayant une position privilégiée pour identifier rapidement les signaux d’alertes comme ceux des risques d’approvisionnement, le développement de l’Intelligence Artificielle (IA) permettra une approche prédictive tout en détectant les futures tendances pouvant émerger.
L’automatisation des tâches répétitives et consommatrices de temps
La digitalisation de la fonction devrait permettre aux acheteurs de libérer du temps de réalisation de tâches opérationnelles au profit d'activités à plus forte valeur ajoutée directement liées à la stratégie de l’entreprise au sein de laquelle ils interviennent.
Au-delà du gain en performance opérationnelle, cette dynamique permettra également d’améliorer l’engagement des employés.
Pour ce faire, l’utilisation d’innovations technologiques telles que l’automatisation des processus (RPA), l’Internet of Thing (IoT) seront généralisées et appliquées à l'ensemble des tâches répétitives à faible valeur ajoutée.
Ces tâches occupent aujourd’hui une part importante de la charge de travail des employés de la fonction.
Cette tendance est soulignée par l’étude “Deloitte 2021 Global Chief Procurement Survey” qui se base sur l’interview de 400 décisionnaires à travers le monde. On y apprend que si plus d'un tiers des services achats possèdent déjà des méthodologies et des outils permettant l’automatisation de tâches et permettant l’optimisation de leur charge de travail, près de deux tiers des services ne sont pas encore concernés.
Un fonctionnement beaucoup plus agile
La digitalisation, l’exploitation de la data ainsi que les nouvelles compétences des employés permettront un gain notable en agilité. D’où au centre des futures préoccupations des politiques achats, nous retrouverons la réduction de la rigidité pour être en capacité à réagir dans un laps de temps réduit et s'adapter aux changements.
En étant plus flexibles et réactifs, la résolution des problématiques sera plus rapide et permettra une augmentation du profit et de la satisfaction des clients et fournisseurs.
L’assurance d’une conformité des pratiques proche de 100%
L’automatisation de certains processus et des technologies comme, la blockchain, permettront d’augmenter la sécurisation des transactions et d’atteindre un niveau de conformité aux exigences réglementaires et aux politiques des entreprises très élevé.
Comme l’illustre le sujet actuel de la dématérialisation des factures, les achats sont soumis à un cadre légal strict qui impacte les activités. L’utilisation d’outils pour effectuer les contrôles de conformité permettront une meilleure efficacité et une réduction du risque opérationnel comme l’erreur humaine ou la détection d’anomalies tardives.
L’optimisation des contrôles de conformité sera également applicable à la politique achat d'entreprise en vigueur.
Pour conclure, les changements indiqués nécessitent l’exploitation de données de qualité, de disposer d’un budget à allouer dédié et d’intégrer l'ensemble des acteurs de l’entreprise.
Si certains acteurs se sont déjà mis en ordre de marche, il est important de noter que beaucoup d’entreprises sont encore à un stade peu avancé d’équipement technologique.
La transformation de la fonction achats ne sera donc pas aussi rapide pour toutes les organisations.
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