Retour sur le Salon Autonomy 2022 : la suite
Du 16 et 17 Mars 2022 s’est tenu le salon Autonomy au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Ce salon qui réunit plus de 250 exposants et 10 000 visiteurs, est un rendez-vous international incontournable pour les professionnels du secteur de la mobilité.
Après avoir abordé le sujet de la multimodalité dans un précédent article, nous vous proposons un résumé sur le thème de l’Automatisation des transports. Ci-dessous, un résumé d’une conférence sur le sujet, suivie par notre centre d’expertise transport et mobilités au salon Autonomy.
L’automatisation des transports était l’un des thèmes principaux du salon Autonomy, qui s'est tenu les 16 et 17 mars à Paris. Si les projets de véhicules autonomes sont nombreux en zone urbaine et périurbaine, les acteurs du secteur souhaitent élargir et accélérer la démarche.
Les villes sont-elles prêtes pour l’automatisation ?
Les intervenants :
- Alexandra Millonig : Responsable digitale du Centre pour l'énergie de l'Institut autrichien de technologie.
- Mikael Ivari : Conseiller principal à l'administration des transports urbains, ville de Göteborg.
- Rikesh Shah : Head of Open Innovation pour Transport for London.
- Elodie Hanen : Directrice générale adjointe en charge du développement chez Ile-De-France Mobilités.
- Daniel Deparis : Head of Urban Mobility Solutions chez Mercedes Benz.
En Ile-de-France, l’objectif est d’offrir dans les prochaines années une offre de transport plus verte. « La pandémie a accéléré le besoin d’électrification et d’automatisation de notre réseau. De nombreux projets sont à l’étude ou en cours de développement », déclare Elodie Hanen, Directrice Générale Adjointe en charge du Développement chez IDF Mobilités. L’objectif d’IDF Mobilités est de devenir incubateur de la mobilité ESG (critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) en France mais les projets sont centrés sur la collecte de données aujourd’hui du fait de la complexité de mise en place d’expérimentation impliquant un partage de la route sans être propriétaire de l’infrastructure.
A Londres, il est désormais temps de réfléchir à « la ville de demain », selon Rikesh Shah, Head of Open Innovation pour Transport for London : « Il est important de regarder ce qui se fait autour de nous et à travers le monde en termes d’innovation technologique. Il nous faut comprendre et appréhender le futur pour adapter nos projets », ajoute-t-il. Selon lui, il faut favoriser la mise en place rapide de briques technologiques qui permettront de « générer une valeur à court terme, tout en pensant à long terme. » En choisissant l’open data, les villes ont permis une réduction considérable des barrières à l'entrée, ce qui permet de varier les acteurs et d’inciter les start-up à se créer. Son objectif « n’est pas de proposer une solution parfaite mais plutôt de proposer une façon de valoriser l’utilisation des données afin d’avoir un impact ».
En ville, le développement des véhicules autonomes permettra, entre autres, d’offrir une offre de transport plus inclusive, accessible et sécurisée. Pour cela, la récolte des données sera déterminante. Selon Daniel Deparis, Head of Urban Mobility Solutions chez Mercedes Benz : « Tout va se jouer dans notre capacité à réussir à analyser et à exploiter la data. Selon la taille des villes, les projets ne se développeront pas au même rythme ». Les villes à taille humaine ont en effet plus de chance de voir, selon lui, leurs projets prendre forme rapidement. Le « seul » obstacle désormais : la question de la réglementation. Par ailleurs, la collaboration entre le secteur privé et le public, à l’échelle nationale comme internationale, est la clé pour mettre en place des projets d’automatisation pérenne.
Une réglementation homogène
A l’échelle européenne, tous les acteurs du secteur souhaitent y voir une homogénéisation des réglementations, notamment pour les véhicules autonomes de type 4 (c’est-à-dire sans opérateur physique à bord), afin de pouvoir y développer des réseaux reliés les uns aux autres et avoir une vision « d’ensemble ». Pour cela, il sera indispensable que les transporteurs, techniciens et politiciens travaillent main dans la main pour établir une réglementation lisible pour tous. Mickael Ivari, Conseiller principal à l'administration des transports urbains, ville de Göteborg met en avant la nécessité de « faire évoluer la réglementation afin que les expérimentations soient encadrées par une législation harmonisée entre les États » qui sécurisera les entreprises souhaitant investir dans la mobilité autonome. La rapidité d’adaptation de ce cadre légal est un enjeu majeur car ces entreprises construisent des stratégies à court terme.
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