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L’impact du COVID sur la finance d’entreprise

deux personnes se serrant la main
10 avril 2022
Finance et achats

La pandémie du COVID-19, qui est toujours d’actualité, aura grandement marqué les esprits. Le monde entier a connu une succession de confinements et de multiples mesures qui ont bousculé le quotidien de la population. Cependant, le niveau social n’a pas été le seul à être impacté. En effet, l’activité économique et financière a également été touchée. En France, cela représente une baisse d’un tiers soit une perte moyenne estimée à 70 milliards d’euros par mois (3% du PIB).

À l’échelle de l’entreprise, les répercussions ne sont pas moindres et les effets pour certaines d’entre elles ont été terriblement néfastes. Les entreprises françaises ont dû s’adapter aux nouvelles réglementations en vigueur ou encore aux nouvelles modalités de travail avec la démocratisation du télétravail. Les effets sont également considérables au niveau de la finance d’entreprise, fortement marquée par cette crise de grande ampleur. 

Une répercussion sur la finance d’entreprise.

La finance d’entreprise a été marquée par la pandémie. En effet, beaucoup d’organisations ont connu une chute de leur chiffre d’affaires du fait d’un fort ralentissement de l’activité économique. 

L’un des éléments les plus impactés dans la finance d’entreprise est le délai de paiement. La pandémie a entraîné un allongement des délais de paiement de la part des clients. Ce délai s’est vu, en moyenne, rallongé de 2 jours en 2020, et de 4 jours en 2021. En France, la moyenne du délai de paiement en 2021 est donc de 72 jours. 

Les stocks des entreprises sont également fortement impactés par la pandémie. L’activité économique étant ralentie, le pouvoir d’achat des ménages a diminué. La consommation est moindre et les entreprises n’écoulent pas les quantités de marchandises prévues. Par conséquent, les stocks et les coûts de gestion associés augmentent.

Conséquence des éléments précédemment cités, les besoins en fonds de roulement des entreprises croissent eux aussi. En France, les besoins en fonds de roulement ont augmenté de 3 jours, pour arriver en 2021 à une moyenne de 69 jours. 

L’impact sur l’aspect comptable.

Les commissaires aux comptes sont eux aussi concernés par les effets de la pandémie. Les entreprises ont dû communiquer sur les effets de la crise sur leur situation financière. En effet, dans la publication des comptes, les entreprises ont dû expliquer les différentes répercussions sur leur activité. De plus, du fait de l’incertitude de l’évolution de la pandémie, les entreprises ont établi plusieurs scénarios pour établir les budgets prévisionnels des mois et années suivantes. La présence de différents scénarios assortis d'une probabilité a notamment été conseillée par l’autorité des normes comptables. 

Dans le compte de résultat, les entreprises ont dû indiquer les mesures prises pour faire face à une baisse d’activité liée à la crise COVID-19. Par exemple, les subventions de l’Etat apportées aux entreprises devaient apparaître, ainsi que les actions menées pour réduire les dépenses et faire face aux effets néfastes de la pandémie. 

Les solutions mises en place pour faire face à la crise.

Les entreprises ont dû mettre en place des actions afin de pérenniser leur activité face à la pandémie. La plupart des entreprises ont dû réduire leurs charges au maximum pour tenter de garder un minimum de fonds. Par exemple, les entreprises ont réduit leurs investissements, notamment sur la partie recherche et développement. 

Certaines entreprises ont dû emprunter de l’argent aux banques afin de maintenir leur activité. Cet argent a été nécessaire pour continuer de payer les salariés, pour subvenir aux diverses dépenses de l’entreprise. Le but était de rester solvable, c’est-à-dire que les dettes n’excèdent pas les actifs. 

Mais l’une des principales mesures ayant permis aux entreprises de faire face a été le soutien public. En effet, l’Etat a mis en place un grand nombre d’aides financières afin d’apporter un soutien aux entreprises en difficulté. Parmi ces aides, nous pouvons par exemple citer le fonds de solidarité, la prise en charge des coûts fixes de certaines entreprises, ou encore des aides pour prendre en charge les stocks. Certaines conditions étaient nécessaires pour en bénéficier. En 2021, le montant total des dépenses de l’Etat liées à cette crise s’élevait à 49,6 milliards d’euros.

Ainsi, la crise du COVID-19 aura eu une forte incidence sur la finance des entreprises. Depuis deux années, les sociétés ont vu leur économie et leur comptabilité impactées. Les métiers liés à la finance ont directement été touchés dans leur quotidien professionnel notamment par la mise en place de facilités et l'allongement des délais nécessaires. Nous pouvons alors nous interroger sur les impacts de cette crise sur le long terme et les nouveaux enjeux auxquels la finance d’entreprise devra faire face dans le futur. 

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Geoffrey DALLO
Senior Partner - Directeur de l'Offre Finance, Immobilier et Achats

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Nicolas BAREA
Consultant AMOA en transformation digitale