Le centre d'expertise Transport & Mobilités était présent au Sommet du Grand Paris !
Mardi 20 septembre dernier, le club Transport & Mobilités a assisté à plusieurs conférences du Sommet du Grand Paris organisé par La Tribune. Plusieurs sujets ont été abordés mais la mobilité était à l'honneur! Elle constitue un pilier pour la métropole du grand Paris et son développement économique.
Une introduction qui résume l'ensemble des enjeux de la métropole dont la mobilité : Quel Grand Paris voulez-vous ?
Les intervenants :
- Marc CAGNIART, Président de la Chambre des Notaires de Paris
- Frédéric DABI, Directeur général opinion de l’Ifop
- Alexandra DUBLANCHE, Vice-Présidente de la Région Ile-de-France chargé de la Relance, de l’Attractivité, du Développement économique et de l’Innovation Patrick OLLIER, Ancien Ministre, Président de la métropole du Grand Paris, Maire de Rueil-Malmaison
- Emmanuel GREGOIRE, Premier Adjoint à la Maire de Paris
L'enjeu de la mobilité pour la métropole :
La mobilité est un vrai enjeu du grand Paris. Cela permet de :
- Structurer le territoire et équilibrer les zones économiques
- Diminuer et optimiser les temps de trajets domicile-travail
- Aménager le territoire
- Décarboner les déplacements
- Favoriser certains modes de déplacements vis-à-vis d'autres
Les actions à suivre pour les prochaines années :
Sur l'ensemble de la table ronde, tous les participants étaient alignés pour favoriser le transport en commun, le vélo et la marche. Dans l'ensemble, l'offre proposée aux usagers doit aussi être optimisée et être améliorée : proposer plus de métros et de RER (dans la limite de la capacité du réseau malheureusement). Cependant, suite au COVID 19 et la crise énergétique, nos modes de vies ont changé. Les usagers doivent voyager moins...
L’arrivée des projets de la société du grand Paris aura un impact sur le prix de l’immobilier (les prix en petite et grande couronne évoluent parfois plus vite que dans paris intra-muros). Ils auront également un impact sur l'équilibre économique et social du territoire. En effet les nouvelles lignes de métros et de tramway ont pour but de désenclaver les territoires, et leur permettre de se développer d'un point de vue économique. Un chiffre permet de se rendre compte de ce rééquilibrage : 2/3 des investissements des métropoles sont dirigés vers les départements Seine Saint Denis et Val de Marne.
S'est également posée la question de l'investissement des transports et de la responsabilité de l'Etat dans les transports du quotidien. Sans investissements suffisant, le réseau ne peut évoluer et l'existant peut se détériorer. Il manque d'ailleurs 10 milliards d'euros de la part de l'Etat dans le plan Etat-Région. Ces investissements sont voués à être investi sur toutes les activités en responsabilité de la région, dont le transport.
Se déplacer à moindres coûts et en polluant moins, est-il encore possible ?
Les intervenants :
- David BELLIARD, Adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie
- Bertrand DE SINGLY, Directeur clients territoires Île-de-France de GRDF
- Sophie MAZOUÉ, directrice de la RSE du groupe RATP
- Isabelle PATRIER, Directrice France Total Energies
La conférence a commencé par une première affirmation : le meilleur transport décarboné c’est celui qu’on ne fait pas. Comme mentionné dans l'introduction, nous devons réfléchir à nos modes de déplacements et nos habitudes : Se déplacer quand cela est strictement nécessaire.
Quelles solutions pour décarboner les transports ?
Nous sommes aujourd'hui encore très dépendants de l'automobile. En milieu rural tout comme urbain, les investissements des 50 dernières années ont principalement été dirigés vers les infrastructures automobiles. L'État se doit dorénavant de monter l'exemple et d'agir pour décarboner les transports et réfléchir à un autre modèle de mobilité. Plusieurs modes et solutions ont été évoquées :
- La marche : Elle représente 40% des déplacements dans Paris. Principalement dans les zones denses, la marche est le moyen de se déplacer sans polluer.
- Le Vélo : Ce mode nous permet de se déplacer dans les villes denses facilement. Son investissement peut être inclus dans l'investissement automobile lié au partage de l'infrastructure. Ce déplacement est moins pratique à la campagne sauf si on crée les infrastructures adaptées (vélo route rapide).
- Le transport en commun : Il est considéré comme un des piliers sur les prochains investissements tant pour son accessibilité économique et sociale que pour son impact environnemental. Le transport en commun doit être intégré dans une réflexion globale de mixité énergétique.
Le réseau de la RATP : chiffres et projet en cours
Le transport en commun est une solution indispensable pour répondre aux enjeux climatiques, et la RATP peut s'appuyer sur quelques chiffres :
- Métro et RER : Produisent 8 fois moins de carbone face à la voiture
- Bus : Produisent 2 fois moins de carbone face à la voiture
La RATP s’est engagée pour diminuer la pollution de leur moyen de transport en lançant il y a quelques années le plan bus 2025 avec 4 milliards d’euros d'investissements : L'objectif est de diminuer de 80% le rejet de carbone dans le matériel utilisé par la RATP (bus uniquement).
Mobilités : Les oubliés du Grand Paris
Les intervenants :
- François DUROVRAY, Président du conseil départemental de l’Essonne
- Nicolas GORSE, Directeur Général de Dott France
- Jean-Michel GENESTIER, Conseiller métropolitain délégué à la logistique urbaine et fluviale, Métropole du Grand Paris
Tout au long de cette conférence animée par Nabil BOURASSI, journaliste à La Tribune, les intervenants ont pu donner leurs avis sur différents enjeux de mobilité pour la région francilienne.
Les banlieues et les micromobilités
La thématique des micromobilités a par exemple été évoquée. Par rapport à Paris intra-muros, il est ainsi clair que les banlieues sont délaissées en matière d’offre de micromobilité. Pour Nicolas Gorse, Directeur Général de Dott France, cette situation doit pouvoir être inversée grâce aux infrastructures : les pistes cyclables ou les pôles intermodaux doivent permettre de créer plus de liens entre les territoires. Néanmoins, ces nouvelles connexions doivent également le fruit d’une volonté politique : il soulignait ainsi pendant la conférence les exemples de Grenoble et de Bordeaux qui ont construit des doctrines de mobilité sur tout le territoire, et non uniquement dans la ville-centre.
La mobilité fluviale
Sujet en vogue, la mobilité fluviale a aussi été abordée par les intervenants. Si 90% des marchandises sont transportées par la route sur le territoire métropolitain, ce chiffre pourrait être revu à la baisse en optimisant le fret fluvial selon Jean-Michel Genestier. La création de "L’Entente Axe Seine”, en février 2022, entre la Métropole du Grand Paris, la Métropole Rouen Normandie, le Havre Seine Métropole et la ville de Paris, pourrait ainsi être un des leviers pour remettre ce mode sur le devant de la scène. La création de sites permettant de réaliser des activités logistiques sur la Seine doit par exemple permettre à certains grands acteurs comme Ikea ou Franprix de se (re)positionner sur le fret fluvial.
Retrouvez le Replay du Sommet du Grand Paris !
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