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Comment des DSI peuvent-elles tirer parti des technologies low-code ?

Comment des DSI peuvent-elles tirer parti des technologies low-code ?
15 juin 2023
Technologies & Innovation

Les outils low-code donnent les moyens aux utilisateurs de devenir autonomes pour répondre à leurs besoins. Les promesses du low-code sont grandes : dans un contexte de tension sur le marché du travail, il permet de développer sans recruter de développeurs. Il a également le mérite de faciliter des développements d'applications plus rapides et, par conséquent, de réduire les coûts de développement.

Les bonnes pratiques à respecter

Afin de tirer parti des technologies low-code il existe un ensemble de bonnes pratiques à respecter :

Choisir la/les bonne(s) technologie(s)

Les éditeurs low-code sont nombreux, tout comme les technologies disponibles. Le choix d'une solution est un facteur clé de succès pour une DSI. ll est préférable de miser sur un nombre restreint de technologies afin de réussir sa transition vers le low-code. Limiter les solutions proposées présente plusieurs avantages : permettre aux utilisateurs de monter en compétences, éviter les coûts liés à la multiplication des solutions, former plus facilement les utilisateurs et encadrer les contrats avec les éditeurs afin de protéger les données de l'entreprise.

Former les utilisateurs

L'adoption et la formation des utilisateurs aux technologies low-code sont primordiales. Cette étape commence par une communication efficace auprès des acteurs susceptibles d'avoir besoin de solutions de développement. Celle-ci doit permettre d'orienter les utilisateurs vers les solutions de la DSI et d'identifier les potentiels "citizen developers". Le processus de formation doit sensibiliser ces développeurs low-code en devenir aux risques et aux bonnes pratiques liées à ces technologies.

Contrôler les accès

Contrôler les accès est également crucial. Donner accès à des moyens de développement aux utilisateurs n'est pas anodin, c'est pourquoi il est recommandé de restreindre leur nombre. Il sera nécessaire, en parallèle de ce contrôle, de responsabiliser et de sensibiliser ces développeurs. Une approche envisageable est de créer un parcours du Citizen Developer qui permettrait à certains utilisateurs proches des métiers d'être formés et sensibilisés aux outils.

Le low-code, la solution magique pour tous les projets ?

Dans les faits, même en appliquant les conseils ci-dessus il n’est pas possible d’utiliser le low-code pour n’importe quel projet. Il est crucial de définir le périmètre d'utilisation de ces technologies au sein de votre organisation. Pour cela, vous pouvez créer une matrice permettant de déterminer à quel niveau le low-code est approprié pour une application. Plusieurs critères doivent être pris en compte pour décider si le développement d'une telle application est adapté.

Tout d'abord, évaluer la complexité de la solution à développer. Le low-code est particulièrement pertinent pour automatiser des processus simples et répétitifs, tandis que les technologies classiques offrent une plus grande flexibilité pour des processus plus complexes. Ensuite, s’interroger sur les compétences disponibles au sein de votre équipe. Si vous disposez de personnes ayant de solides connaissances métier et une appétence technique, une solution low code pourrait être appropriée.

Le budget alloué au projet est également un facteur important. Les technologies low-code sont adaptées si vous souhaitez commencer par un petit projet, comme un POC (prototype ou Proof of Concept), ou si vous avez un budget limité pour recruter des développeurs. Néanmoins, prenez en compte les coûts de licences qui peuvent être conséquents sur le long terme.

Le temps consacré au projet doit également être pris en compte. Si vous avez besoin d'une solution rapidement opérationnelle, le low-code est recommandé. De plus, il est conseillé d'évaluer le niveau d'intégration souhaité avec le reste du système d'information de votre entreprise. Les possibilités d'intégration offertes par le low-code sont généralement moins importantes que celles des solutions classiques.

La criticité des données est un autre critère à considérer. Si votre application traite des données sensibles, il faudra prendre en compte des aspects tels que l'hébergement des données, la purge éventuelle des données et l'accessibilité à ces données.

Enfin, il faut déterminer si l'application est stratégique pour votre entreprise. Il est plus risqué pour une DSI d'utiliser le low-code pour développer des applications critiques, car cela peut entraîner une dépendance vis-à-vis des éditeurs et rendre l'entreprise captive d'une solution low-code.
En conclusion, l'adoption des technologies low-code offre de nombreuses opportunités aux DSI. Cependant, pour tirer pleinement parti de ces avantages, les DSI doivent prendre en compte plusieurs aspects clés : choisir judicieusement les technologies, former et sensibiliser les utilisateurs, contrôler les accès, et sélectionner soigneusement les projets. En considérant ces éléments, les DSI pourront optimiser l'utilisation des technologies low-code et ainsi répondre de manière agile et efficiente aux besoins de leurs organisations. En fin de compte, le low-code peut devenir un véritable levier de compétitivité et de performance pour les entreprises, à condition qu'il soit utilisé de manière stratégique et maîtrisée.

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Nosing DOEUK
Nosing DOEUK
Senior Partner - Directeur de l'Offre Innovation et Technologies

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Auteur Lexane Debousse
Lexane Debousse
Consultante