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Retour sur nos participations aux évènements Santé
Le premier semestre a été riche en rencontres et conférences pour le centre d'expertise Santé mais également pour le secteur médical français et européen. Nous avons eu la chance de participer au salon CES 2022, à MedinTech, au salon SANT’EXPO et au CampusLive! du PariSanté Campus.
Retours sur les deux dernières années dans le secteur de la santé en France et en Europe
L’Europe a été au cœur des préoccupations durant les trois jours du salon SANT’EXPO. À la fois vitrine des innovations et lieu de rencontres incontournable des grands acteurs de la santé, SANT’EXPO a pu revenir, Porte de Versailles, du 17 au 19 mai, après deux années, chahuté par la COVID-19.
Le slogan de cette édition : « La santé, nouvelle frontière de l’Europe ? ». Le centre d'expertise Santé a pu assister à différentes conférences et tables rondes avec des intervenants venus des quatre coins du continent. En effet, la santé - pilier de l’État providence en Europe – a dû être complètement repensée par tous face à la pandémie, mais également en raison du contexte international (guerre en Ukraine, inflation).
L’UE étant connue comme une zone d’échange et de libre circulation (personnes, marchandises, autres flux…) ; il était devenu nécessaire d’en faire de même pour les systèmes de santé et lutter ainsi contre les inégalités territoriales (financement, accès aux soins, disponibilité des médecins, espérance de vie…).
Naît alors un nouvel objectif européen : l’European Health Data Space. L’idée est de mettre à disposition des instruments légaux pour réguler la santé en Europe, et ainsi préserver la continuité des soins tout en s’assurant du respect et de la protection des données patients (RGPD). Via le projet Ma Santé@UE, il y a un véritable désir d'accélérer la coopération transfrontalière et de permettre à chaque citoyen européen de savoir que sa santé est garantie partout.
Par exemple, avec le lancement du service Sesali, fin juillet 2021, les professionnels de santé peuvent désormais consulter les données de santé de patients européens, membres du projet Ma Santé@UE.
Dans le dessein de rendre tous les projets envisagés possibles, un travail titanesque d’interopérabilité mais aussi de création d’un cadre éthique est à prévoir. Actuellement, 16 principes éthiques ont été votés à l’unanimité par la Commission Européenne. Un virage numérique est lancé au sein de l’UE et le succès passera par la confiance des citoyens dans les innovations technologiques en santé.
De nouveaux usages
Comme expliqué précédemment, la COVID-19 mais également le contexte international et environnemental ont eu un impact direct sur le secteur santé. Ces crises ont et sont encore aujourd’hui persistantes et d’autres événements risquent encore de perturber les établissements de santé et le domaine médical.
Par conséquent, les pays ont dû s'adapter ; avec notamment l’impact de la COVID, nous avons pu voir émerger de nouvelles formes de pratiques médicales : la télémédecine et plus précisément la téléconsultation est devenue un incontournable du quotidien. Aussi, patients comme professionnels de santé, nous avons pu assister à la démultiplication des données de santé échangées.
Ces nouveaux usages s’accompagnent de nouveaux enjeux. En effet, la télémédecine comme le big data ou encore la blockchain, imposent un changement vers “le tout numérique” qui ne va pas de pair avec l’illectronisme et les zones blanches françaises.
À cela s’ajoute un personnel médical sous pression qui déserte le monde rural et qui se retrouve face à une population vieillissante plus touchée par les maladies chroniques (en 2025 + 2 millions de malades chroniques). En outre, la multiplication des données accentue les enjeux. En 1 an chaque personne génère 50 Terabytes de données dont 30% sont des données de santé, il faut donc endiguer cette importante masse de données et savoir comment.
Ces nouveaux usages ont aussi pu être constatés par le club durant le CES 2022. En effet, à l’occasion de la 55ème édition du Consumer Electronic Show, la santé a été plus que jamais au cœur des préoccupations. Le ‘healthcare’prend de plus en plus de place ; pour preuve Abbott a présenté une keynote, une première pour une entreprise en santé.
La COVID-19 a insufflé une vague de changements techniques et de pratiques médicales : développement des tests à distance, utilisation de jumeaux numériques, augmentation des téléservices. Il y a une envie de s'intéresser au patient et à son parcours de soins via des objets connectés.
Grâce à l’IOT, il y a une volonté de déplacer la santé à domicile, d’apporter un suivi régulier du patient tout en permettant une potentielle action médicale à distance. Les capteurs “wearable” deviennent progressivement plus perfectionnés et pourront être les clés de la santé de demain. Des sociétés comme Abbott, Withings, ou encore Grapheal, avec leur test nasal connecté à un smartphone, sont déjà sur le devant de la e-santé.
Les tendances et innovations du secteur
Aujourd’hui, de plus en plus de nouvelles technologies, nouvelles startups émergent dans le monde de la santé mais répondent-elles toutes à un usage ?
Téléconsultation
- Usages constatés : 5,5 millions de téléconsultations remboursées par l’Assurance Maladie entre mars et avril 2020 et un pic énorme de l’usage chez les généralistes et les hôpitaux
- Bénéfices : suivi de patients chroniques, protection des patients les plus fragiles, optimisation de certains types de consultation ne nécessitant pas de déplacement, gain de temps
- Frein observés :perte d’informations sans examen clinique, fatigue du médecin, freins techniques et fracture numérique, manque d’accessibilité des outils, “Déstructuration” de la consultation
- Outils utilisés : Doctolib, WhatsApp, Skype, Ortif, Téléo…
Exemple de startup rencontrées à ce sujet :
C’est le cas de Knokcare, startup rencontrée durant Sant’Expo et orientée sur l’utilisation de la télémédecine augmentée. Autrement dit, il souhaite allier la téléconsultation avec l’utilisation de l’IOT pour collecter les données de santé. Knokcare était représentée par son PDG José Bastos. Pour lui, “Les données sont des superpouvoirs pour les médecins”.
Intelligence artificielle
- Accenture prévoit que d'ici 2026, les meilleures applications d'IA pourraient permettre à l'industrie de la santé d'économiser 150 milliards de dollars par année.
Lors de l’évènement ‘Live! PariSanté Campus’, nous avons aperçu les nouvelles solutions santé d’aujourd’hui.
Keenturtle souhaite confronter l’IA à nos ordonnances de médicaments ! La solution scanne l’ordonnance et ressort tous les problèmes de croisement d’effets secondaires entre les médicaments : bientôt la fin des effets secondaires ?
Raidium propose d’intégrer l’IA dans les workflows de radiologie, dans le but de concevoir une console de nouvelle génération qui s’intègre en symbiose avec le reste. L’objectif de cette startup est de présenter des CR aux radiologues suite à une prise d’image, de dépister un infarctus ou cancer du poumon sur la base d’imagerie grâce au développement de biomarqueurs.
Réalité augmentée / virtuelle
- De 2018 à 2023, la valeur du marché de la Réalité Augmentée médicale et de la Réalité Virtuelle médicale devrait passer de 933 millions à 3,2 milliards de dollars.
- Principalement pour la formation. Ex : SimforHealth, opération à distance
- Education thérapeutique, rééducation, gamification de la formation
Big data
- Grâce aux données collectées, des préconisations sont réalisé(e)s à destination des professionnels de santé, pour améliorer leurs pratiques, favoriser les techniques ayant le plus de succès / le moins d'échecs / le moins de complications opératoires / postopératoires.
- Les nouveaux usages du numérique en santé ont permis la formalisation du droit, et la mise en place de nouveaux outils, la démocratisation rapide de nouvelles plateformes.
Un nouveau terme a donc émergé : "l’expérience patient" rentre dans le triangle de la qualité des soins avec l’efficacité et la sécurité des soins. Elle correspond au ressenti du patient tout au long du parcours de soins.
C’est ce que la startup “entends-moi” a voulu mettre en avant avec sa technologie. Créée par d'anciens patients, elle analyse la voix du patient tout au long de son expérience patient pour in fine remplacer les questionnaires de sortie d’hôpital par exemple. Cette solution répond à un ressenti de leur fondateur, des anciens patients et à une problématique que les hôpitaux ont : les questionnaires de fin de sortie c’est bien mais c’est un ressenti à un instant t et non tout au long du processus de soins.
Blockchain
- Hébergement de nombreux projets du secteur de la santé.
- La blockchain offre en effet une solution viable qui permet une meilleure interopérabilité et traçabilité, une sécurité robuste, une simplification du partage de données et un respect de la vie privée des utilisateurs.
La blockchain européenne doit être la moins consommatrice possible en évitant de passer par les blockchains PoW (puissance de travail) mais en passant plutôt par d’autres solutions plus centralisées mais moins consommatrices.
Suite aux différents évènements auxquels nous avons assisté et à notre chantier sur la COVID, nous avons pu tirer les leçons à retenir, les perspectives du secteur et les axes primordiaux pour créer un produit en santé.
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