Les nouvelles pratiques dédiées au secteur de la santé

La gamification au service de la santé ?

Le mot  « Gamification » est apparu en 2007 pour la première fois, diverses définitions lui ont été attribuées, mais il est possible de circonscrire la gamification ainsi : c’est une méthode qui consiste à appliquer les codes et mécanismes attachés au monde des jeux vidéo à des secteurs auxquels ils n’étaient pas destinés. 

Cela fait quelques années maintenant que la gamification a fait son entrée dans le secteur de la santé et touche les différents acteurs : aussi bien le personnel soignant que le patient.

Dans le premier cas, les serious games (un terme proche de la gamification) constituent les nouvelles méthodes et pratiques dédiées à la formation pour les professionnels de la santé, ces jeux permettent aux acteurs de se former ou de parfaire leurs connaissances tout en s’amusant.  Ils sont axés sur trois utilisations principales :

• Dans le cadre d’une rééducation motrice 
• Dans le cadre d’une transmission des connaissances et des bonnes pratiques
• Dans le cadre de simulations 

Le système Pulse est l’un des premiers « serious games » de simulation destiné aux professionnels de la santé. Il leur permet de s'entraîner et de s'exercer sans risquer de nuire aux patients.

Ce jeu a été développé par le département de la Défense américain en partenariat avec l’Université de Texas A&M à Corpus Christi. 
L’autre exemple concret d’utilisation est IFSImulation, il s’agit d’un serious games santé créé en partenariat avec My-Serious-Game et IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) consacré à la formation des infirmières et infirmiers au sein des IFSI. 

Dans le second cas, la gamification est une méthode qui permet d’impliquer le patient dans son parcours de soin. Elle peut être utilisée dans différents contextes par exemple : la plateforme Gluciweb permet de faciliter l’éducation thérapeutique , le projet MoJOS (Moteur de jeux orientés santé) est utilisé dans une démarche de rééducation fonctionnelle, ou encore Az@game qui vise à mesurer l’évolution de la maladie d’Alzheimer afin d’assurer un  suivi pathologique.

Enfin, la gamification représente un véritable potentiel pour éduquer, prévenir, suivre et traiter dans le domaine de la santé. Il ne faut cependant pas tomber dans la naïveté ou l’infantilisation car elle présente également des risques techniques, juridiques et éthiques.

Avantages et Inconvénients

La gamification laisse penser qu’il s’agit d’une technique imparable pour améliorer les soins de santé. Le jeu permet de stimuler les patients dans leur traitement, d'aider les professionnels de la santé dans leur apprentissage, conscientiser la population entière sur certains enjeux de santé, prévenir l’apparition de maladie en favorisant l’activité physique et la saine alimentation. Au risque de dériver, la gamification est assurément porteuse de promesses.

Il y a cependant, comme toujours, un revers de la médaille. En effet, le jeu est une activité faussement neutre qui peut présenter des inconvénients. Tout d'abord, la mécanique du jeu repose sur des motivateurs fictifs qui limitent la motivation profonde des gens, car c'est une sorte de processus d'infantilisation.

Ensuite, le jeu n’est pas une activité complètement libre, il repose nécessairement sur un cadre relativement rigide et des règles fixées par le concepteur, où le joueur ne dispose pas toujours d’un levier d’amélioration ou d’innovation. En outre, le jeu 2.0 implique bien souvent du matériel et des compétences informatiques, or les patients ne sont pas tous égaux à ce niveau. Il faut finalement évoquer la face cachée de la gamification et des enjeux qui collectent les données personnelles des patients-joueurs.

Réalité Augmentée et Réalité Virtuelle, un monde sans limite ?

La réalité virtuelle et augmentée sont deux technologies qui permettent à l'utilisateur de vivre dans un monde parallèle et qui sont utilisées dans des contextes et objectifs complètement différents. Quelle est la différence entre ces deux technologies ? 
 

Comme vous pouvez le constater, la différence entre les deux technologies est assez faible mais identifiable grâce à leurs caractéristiques spécifiques. La réalité augmentée affiche donc des informations dans le champ de vision de l'utilisateur, à  l'inverse de la réalité virtuelle qui plonge l'utilisateur dans un autre monde.

Mais c’est certainement aujourd’hui dans le secteur de la santé que l’application de ces nouvelles technologies est la plus spectaculaire, et laisse entrevoir des avancées significatives, pour les praticiens comme pour les patients. 

L’une des révolutions les plus exceptionnelles de la RA/RV est arrivée dans le domaine de la chirurgie, où les chirurgiens avant d'effectuer une opération utilisent cette technologie pour se promener dans les organes qu'ils doivent opérer ou pour visualiser des modèles en 3D de cas chirurgicaux difficiles afin d’améliorer la précision de leurs gestes et de leurs actes, et de réduire le risque d’erreurs médicales. 
 

De plus, les modèles d'organes en 3D peuvent être utilisés dans le cadre d’un processus d'apprentissage ou pour expliquer aux patients ce qui va se passer pendant l'opération et quels en seront les résultats.

Enfin, la réalité augmentée et la réalité virtuelle sont des technologies en constante évolution. Dans le domaine médical en particulier, elles ont transformé les pratiques chirurgicales au cours des dernières décennies, ce qui offre un tout nouveau monde de possibilités.

Pour finir, ces nouvelles technologies gagnent rapidement en popularité dans le domaine des soins de santé et de la médecine. Elles sont déjà en mesure de fournir une assistance de qualité aux acteurs de la santé, ce qui pousse de nombreuses entreprises à investir massivement dans ce marché. En effet, ces dernières réalisent le potentiel perturbateur de ces technologies et sont déjà à la recherche de sociétés de développement pour créer leurs propres solutions numériques de soins de santé.