Jeux Olympiques et Paralympiques PARIS 2024 : Quels moyens de transport ?

Au-delà du caractère sportif où nous souhaitons briller, cette aventure va permettre à la France de montrer aux yeux du monde entier ses capacités d’adaptation, d’innovation et d’organisation. Elle va aussi lui permettre de mettre en avant ses compétences en matière d’écologie, un sujet très attendu en 2024. Ces grands événements internationaux sont souvent reconnus comme étant des accélérateurs de projets pour les villes qui les reçoivent. Les attentes des Français et du monde entier sont donc considérables. 

Quels seront les modes de transport et innovations mis en avant ? Les promesses seront-elles tenues ?  

Commençons par l’un des principaux moyens de transport, le métro ! 

La nouvelle est tombée : le métro du Grand Paris Express ne sera pas prêt pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 ! Un rendez-vous manqué pour ce projet à fort enjeu qui vise à désengorger les lignes de Paris surchargées. Pour rappel, il consiste à créer quatre nouvelles lignes de métro automatiques (les lignes 15, 16, 17 et 18). Un projet qui représente plus de 200 kilomètres de lignes. 

Parmi ces objectifs, tous ne seront pas réalisés dans les temps. Les lignes 16 et 17 qui devaient relier les sites olympiques et notamment le centre de presse, accuseront un retard de plus de deux ans. Le nouvel objectif étant fixé entre 2025 et 2030. Cette nouvelle détonne et cause de nombreux impacts. Aurions-nous pu prévoir et rectifier ce retard ? Quelles en sont les causes ? La Société du Grand Paris (SGP) a rappelé que « le calendrier de réalisation des lignes 16 et 17 était extrêmement tendu pour permettre la mise en service d'une première phase pour les Jeux olympiques de 2024. La crise sanitaire a généré d'importants bouleversements de ces plannings, remettant en cause, comme l'a indiqué le ministre, l'efficacité des mesures prévues pour sécuriser l'objectif de l'été 2024 ». 

Toutefois, il y a aussi de bonnes nouvelles : la rénovation et l’extension des lignes de métro existantes 4, 9, 11, 12 et 14, la prolongation de 5 lignes de tramway ou encore l’annonce du remplacement et de la rénovation de 1 000 trains par Ile-de-France Mobilités. 

Je pourrai aussi y aller à vélo !

Si vous ne souhaitez pas y aller en métro, préférez une mobilité douce : le vélo ! 

Aujourd’hui et dans le cadre de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, ce moyen de transport est de nouveau placé au cœur des réflexions et des aides supplémentaires viennent s’ajouter. Ce sont l’attribution de 10 millions d'euros dont 5 millions sur le Plan vélo national, qui ont été déclarés par le Premier ministre, lors de son discours du Comité interministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.  

Aussi, Jean Castex, a précisé que l’importance de ces Jeux est de laisser un héritage fort à la France, aux Français et aux Franciliens. Les infrastructures et moyens mis en œuvre doivent perdurer dans le temps. C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet “Boucles cyclables”.  Il vise dans un premier temps à relier à vélo les différents sites des Jeux qui seront tous situés dans un rayon de 10 kilomètres, soit 420 kilomètres d’itinéraires cyclables prévus au total. (Explorez les différents sites des Jeux sur le site du comité d’organisation pour plus d’informations). 

Anne Hidalgo, la maire de Paris, affirme que le but serait de « permettre à 73 % des spectateurs d’être à moins de 30 minutes en vélo des sites de compétition depuis le centre de Paris ». Mais aussi, dans un second temps, ce projet servira à faciliter la mobilité entre les territoires d’Ile-de-France : par exemple entre Paris et la Seine-Saint-Denis, cette dernière accueillant  plusieurs épreuves ainsi que le village olympique. Il est annoncé que 100% des routes départementales de Seine-Saint-Denis devraient être cyclables d’ici 2024. Une aubaine pour ce département  qui voit s’implanter chaque année de nouvelles entreprises. 

Et si on parlait périph ! Des voies de circulation dédiées !

Après le métro et le vélo, le périphérique est une des grandes questions pour ces Jeux.  

D’importants enjeux et une belle promesse ! Il est évoqué dans un premier temps qu’une voie serait dédiée au transport des athlètes, journalistes et personnels officiels sur le périphérique afin de faciliter le trafic. Cela serait aussi le cas sur certaines portions d’autoroutes qui seraient liées aux sites des Jeux. De plus, il serait également imaginable d’avoir une voie entièrement  dédiée aux transports en commun (bus majoritairement) et au covoiturage sur la totalité de l’anneau routier et dans le but de la maintenir après 2024.  Pour le moment, ces sujets restent encore en cours de discussion car ils représentent une logistique routière très poussée.

L’accessibilité dans tout ça ? 

“Paris inclusive et accessible”, tel est l’un des slogans phares des organisateurs de ces Jeux Olympiques et Paralympiques. La France se doit d’être au rendez-vous de l’accessibilité en adaptant ses structures et ses moyens de transport. En ce sens, le gouvernement versera une prime d’accessibilité aux chauffeurs de taxis pour qu’ils puissent adapter leurs véhicules. Le but serait de passer de 300 à 1 000 taxis accessibles d’ici 2024.

Vers des moyens de transports plus innovants ? 

Si vous souhaitez changer de mobilité, d’autres alternatives aux modes classiques pourraient vous être proposées.

Des taxis volants parisiens !

Le rendez-vous serait pris pour 2024 ! Des taxis volants seraient mis en place afin de transporter des passagers. La RATP, Aéroports de Paris et la région Ile-de-France ont annoncé qu’ils testaient déjà ce type d’engins à l’aéroport de Pontoise-Cormeilles-en-Vexin à 35 kilomètres de Paris. L’objectif pour les Jeux serait d’avoir au moins deux lignes aériennes ouvertes. Toutefois, la route est encore longue et à plusieurs niveaux. D’une part, pour les constructeurs qui ont encore de belles années d’essais devant eux. Et d’autre part, côté législation française. Seront-ils prêts ?

Des navettes électriques et 100% autonomes ! 

Cela fait maintenant quelques temps que nous voyons des expérimentations en France sur ce type de transport et aujourd’hui elles interviennent véritablement au cœur des problématiques des transports publics urbains. Quoi de mieux que les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 pour accélérer ce sujet et en faire une prodigieuse vitrine ? 

Il y aura donc des navettes électriques et 100% autonomes à haut niveau de fréquence pour desservir le village olympique. C’est la promesse et le défi que s’est lancé Transdev STA (Systèmes de Transport Autonome) en groupement avec Lohr, EasyMile et VEDECOM dans le cadre de l’appel à innovations “Jeux Olympiques et Paralympiques 2024” lancé par France Mobilités. Elles seront au nombre de 4 et pourront accueillir entre 12 et 16 passagers qui souhaitent voyager du village olympique à la nouvelle gare de Saint Denis Pleyel. 

Des bateaux dotés de nouvelles technologies !

Une partie de ces festivités se passera sur l’eau ! Une magnifique occasion de mettre en lumière les transports fluviaux et maritimes. Il est notamment prévu d’avoir des navettes pour transporter les passagers d’un lieu à un autre mais aussi d’avoir certains transports en vue de la cérémonie d’ouverture qui s’annonce spectaculaire. De ce fait, certaines entreprises ont développé de nouvelles technologies et de nouveaux modèles de bateaux afin d’accélérer ce secteur. Figurant parmi les lauréats de l’appel à innovations : NepTech et EODev se sont positionnés sur ce créneau et vont proposer deux navettes à hydrogène.

Tony Estanguet, président du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024,  et d’autres interlocuteurs l’ont indiqué à plusieurs reprises : ces Jeux devront laisser un héritage fort à la France et aux Franciliens. Tant en termes d’infrastructures qu’en termes de changement des habitudes.